A « Africa Village Arts » (AVARTS), au bord du lac Toho au Bénin, se dresse désormais un nouveau cadre particulier dédié aux arts. C’est à Pahou dans la commune de Ouidah. La galerie Anastasie CHO, l’une des composantes de cet espace, a été inaugurée dimanche 14 février 2021.
AVARTS est un grand site culturel qui se met en place pour accueillir les arts du monde où il y aura de grandes réalisation. La galerie qui y a ouvert ses portes dimanche dernier en donne une idée. « La galerie est intégrée à un long processus d’aménagement touristique que nous sommes en train de faire au bord du lac Toho. Il s’agit de Avarts, le village d’art africain », informe Patrick Idohou, promoteur de l’espace Adjadi, un lieu touristique par excellence. Cette galerie se veut un cadre pour accueillir de grands noms des arts plastiques du Bénin, d’Afrique et d’ailleurs. « Au Bénin, les galeries manquent. La galerie Anastasie Cho est bien présentée ; c’est un bel espace pour exposer. Ça fait plaisir », apprécie le plasticien Nathanaël Vodouhè. « Patrick Idohou est dans l’art il y a très longtemps et créé des événements et des cadres pour permettre surtout à la jeune génération de montrer leur travail », témoigne-t-il au sujet du promoteur des lieux.
Le nom de cette galerie est un hommage à Anastasie Cho pour sa contribution à l’éclosion de talents artistiques au Bénin. Elle a été présente pendant plusieurs années pour accompagner les jeunes créateurs béninois à travers l’organisation du concours national d’art scolaire et le concours internationale d’art scolaire, rappelle Patrick Idohou. Les premières œuvres qui s’y trouvent portent les griffes de cinq artistes béninois qui se sont révélés entre temps par ces concours. Ils ont fait du parcours et honorent aujourd’hui le Bénin dans leurs créations. Ils sont, Nathanaël Vodouhè, Elom Tossou, Eliane Aïsso, Gabin Ayohouanon et Epaphrase Toyihin.
Au bout d’un parcours
Ils exposent dans cette galerie autour du thème « le parcours ». Chacun d’eux par la photographie, la sculpture ou la peinture défend son parcours, du moins, un aspect de la thématique. « Je parle de la vie humaine, du chemin que nous faisons. Je pense que personne à l’exception de nous-même ne peut nous empêcher de devenir ce que nous devons être », défend Nathanaël dans son tableau « Parcours » à côté de ses sculptures « consommation, consumation ». Ce parcours est aussi l’identité de chaque être que peint Eliane dans sa série de toiles intitulée « Identité ». Sur ce chemin, chacun trouve ses moyens d’espoir ; l’espoir qui est le fond de la deuxième série d’œuvres, cette fois-ci de photographies, que la lauréate 2014 du concours d’art scolaire expose ici. « L’exposition est intitulé parcours. C’est un thème bien choisi. De 2014 à aujourd’hui, il y a eu vraiment assez de changement, d’évolution au niveau de la production artistique. Il y a eu vraiment un grand parcours. Je persiste à creuser chaque jours », confie-t-elle.
En attendant le vernissage de l’exposition bientôt, l’inauguration de la galerie a donné le privilège à des couples d’amoureux de visiter les premières œuvres. En effet, pour marquer le 14 février, l’espace Adjadi a offert trois activités en un aux couples. Ils ont passé de bons moments tout au long de sites touristiques au bord du lac Toho avec son île à oiseaux. « On est venu passé un moment agréable à deux de façon particulière. Le coin est super, très accueillant. C’est un bon cadre. Il y a assez de choses pour venir non seulement en couple mais aussi avec les enfants se détendre loin de la pollution de Cotonou », a apprécié le couple Couao-Zotti à la fin de la soirée.