Du 25 au 27 Juin 2019, se tient à Azalaî Hôtel de Cotonou (Bénin), le 2ème séminaire international du Programme d’Appui à la Professionnalisation des Pratiques Enseignantes et au Développement des Ressources (APPRENDRE). Les échanges portent sur les problématiques de la recherche et de l’innovation. Organisé par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), sur financement de l’Agence Française de Développement (AFD), il réunit les membres du Conseil scientifique du Programme, des délégations des Ecoles normales supérieures des pays engagés dans le programme, des chercheurs, des porteurs de projets d’Afrique subsaharienne francophone, de l’Océan indien, du Maghreb, du Liban et Haïti. A cet effet, la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée le mardi 25 Juin, a été marquée par deux interventions.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur régional Auf-Afrique de l’Ouest, Jemaiel Ben Brahim, a présenté le visage de la recherche et de l’innovation en Afrique francophone. Un tableau qui selon lui, n’est pas reluisant et nécessite une promotion des capacités scientifiques et techniques. D’où la tenue des assises de Cotonou.
A l’en croire, « Selon une étude de l’Unesco effectuée en 2015, l’Afrique comptait en 2013, 187 500 chercheurs, ce qui représente 2,4% de l’effectif mondial ….Les divers documents produits par l’Union Africaine prouvent que l’Afrique a réalisé des avancées significatives durant les 20 dernières années. En effet, des centres de recherche ont été créés, quelques milliers d’institutions nationales de recherche et d’enseignement supérieur ont été mises en place, des milliers de scientifiques et d’ingénieurs ont été formés , et plus récemment en 2019…..».
Malgré ces efforts, « la recherche et l’innovation sont à la traine en termes de productions scientifiques et technologiques » regrette-t-il.
Mais au nom du gouvernement béninois, Marie-Odile Attanasso, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, garde espoir que les résultats qui seront issus de la rencontre de Cotonou, sont susceptibles de contribuer à l’amélioration de la qualité des formations de part, son appui en expertise et sa mise en réseau des praticiens, cadres éducatifs, universitaires et chercheurs qui y sont engagés.
« Que ce soit par appui à la structuration de la recherche en éducation ou par son appui à la production de savoirs scientifiques en éducation, les deux composantes du Programme APPRENDRE, nous intéressent parce qu’elles peuvent apporter un soutien significatif à l’amélioration de nos systèmes éducatifs, notamment dans la recherche de pédagogies innovantes pour le succès de la mission de formation de formateurs qu’assure l’enseignement supérieur afin de doter les autres ordres d’enseignement en personnels enseignants de qualité » a avoué la ministre Marie-Odile Attanasso.
Pour finir, elle a souhaité que l’initiative de l’AUF se perpétue afin d’exploiter au mieux les résultats de recherches les plus récents, tant pour l’élaboration des contenues de formation, la définition des curricula de formation dans les écoles d’institution et dans les écoles normales supérieures que pour les méthodes d’enseignement apprentissage.