La vice-présidente du bureau de l’Assemblée nationale, Honorable Mariam Chabi Talata a reçu ce 13 Août 2019 en audience le bureau national du Réseau des ONG actives dans l’agriculture durable (Renova), élargi à la coordination départementale du Zou. Avec à sa tête son président, Patrice Sèwadé, l’audience vise à plaider pour le vote de certaines lois en faveur du secteur de l’agriculture.
Pour le Président du Réseau, Patrice Sèwadé le secteur agricole reste une préoccupation pour le gouvernement. Toute chose qui l’incite à solliciter l’accord du parlement pour la ratification de différents prêts pour le développement du secteur. Le dernier est l’accord de prêt pour la valorisation de la filière anacarde. Ce regard des politiques en direction du secteur agricole réjouit les acteurs qui à travers le Renova portent leurs doléances auprès du président du parlement afin de doter le secteur d’instruments constitutionnels permettant non seulement sa sécurisation mais aussi garantissant une sécurité alimentaire saine aux populations.

Conscientes de leur rôle premier dans le secteur, les organisations se disent préoccuper de ce que le secteur soit doté d’une loi d’orientation agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle. En effet, le secteur agricole étant un secteur sensible dans la vie de l’individu, il n’est pas normal que cela soit dépourvu d’une loi d’orientation quitte à garantir à la population consommatrice sa survie en consommant les produits agricoles sains. Un plaidoyer est donc fait afin que les parlementaires prennent en compte cette préoccupation qui concerne non seulement les producteurs mais aussi les consommateurs dont ils sont inclus.
L’autre question importante dont a parlé le Président du réseau est relative à l’adoption d’une loi encadrant les interprofessionnels de chaque filière. Consciente que ces interprofessionnels jouent un rôle indispensable pour la promotion de l’agriculture et la valorisation des productions, la délégation veut éviter que les interprofessionnels soient victimes des volontés délibérées des gouvernants de mettre fin à leur organisation selon leur bon vouloir. Il cite l’exemple de l’AIC qui a été suspendue, il y a quelques années malgré son rôle plus qu’indispensable pour la promotion du secteur et des acteurs.
Le Président du Renova a aussi souligné la nécessité de revoir à la hausse le budget alloué au secteur agricole qui constitue un maillon important dans la chaine de production de valeur. Il souhaite qu’un regard soit porté en direction du conseil agricole afin de faire bénéficier des fruits des recherches aux producteurs à la base qui parfois ne savent ni lire, ni écrire en français mais qui bénéficient des formations en alphabétisation.

Il faut noter que ces préoccupations portées devant le bureau de l’assemblée ne sont pas tombées dans les oreilles de sourd puisque la vice-présidente s’est dite sensible à ces questions d’intérêt national sur lesquelles il urge de se pencher. Elle a promis non seulement de rendre compte fidèlement au président mais aussi constituer un lobby auprès de ses pairs afin d’étudier ces lois qui dira-t-elle s’avèrent indispensables pour le secteur.
Notons que le Renova n’a pas manqué de présenter ses félicitations au président de l’Assemblée nationale et son bureau ainsi que la huitième législature qui reste un espoir pour le peuple.
Précisons que la rencontre a été instruite par le président de l’Assemblée nationale afin de lui faire un compte rendu fidèle au regard de l’importance du sujet,