
La ville d’Akassato dans la commune d’Abomey-Calavi abrite depuis ce mardi 02 Septembre 2019, un camp de vacances. Organisé par le Comité National des Femmes Travailleuses ( CONAFETRA) de la CSA-Bénin à l’endroit des enfants dont l’âge est compris entre 6 et 14 ans, Il a été marqué ce mercredi 03 Septembre 2019 par une cérémonie officielle de lancement qui s’est déroulé au Stadium de la Zoca à Abomey-Calavi où les enfants s’initiaient au jeu de basket-ball.
Face donc à ces enfants venus pour la circonstance de Comè, Lokossa, Pahou, Glo-Djigbé, Abomey-Calavi, de Ouidah et de Cotonou, la présidente du CONAFETRA, Basilia KOUKOUI a précisé le contexte d’organisation dudit camp qui sera marqué par des jeux de société, le sport, la culture….
A l’en croire, il s’agit d’un camp de vacance initié pour vivre la révolution dans le syndicalisme au Bénin.
« Les gens pensent que le syndicat est limité aux revendications qu’on peut bien organisées, alors que le syndicat a cinq fonctions. Et lorsqu’une fonction est malade, les autres doivent rester actives. Il s’agit surtout des fonctions éducative et sociale. C’est sur ces deux fonctions que nous avons réfléchi pour dire qu’on peut réunir les enfants autours des activités récréatives. On a voulu les rendre fier dans la société » a expliqué le président du comité d’organisation, Basilia KOUKOUI.
L’intérêt de ce camp pour les participants après les cours de vacances, est donc de leur offrir une bonne opportunité de brassage et de relaxation avant la reprise des cours de l’année scolaire 2019-2020.
« Ce camp va donc leur permettre de s’armer de courage, car en faisant le sport, on acquiert des notions de courage » a-t-elle précisé.
L’initiative n’a pas laissé indifférent le premier responsable de la confédération, Anselme AMOUSSOU qui a effectué le déplacement.

Au regard donc du dispositif, de l’originalité et de la mobilisation des enfants autour de cette activité, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme AMOUSSOU confie :
« Je dois rendre hommage au comité des femmes parce que cette activité n’est une innovation. C’est donc loin d’être une activité de la CSA-Bénin. Quand nous avons entendu parler de ce projet la première fois, on n’y croyait pas. Mais on se rend compte aujourd’hui que l’initiative est réussie. Je vois dans cette cour une cinquantaine d’enfants dont les parents ont cru au projet.
De cette réussite, il dit avoir retenu deux choses à savoir : la volonté de la femme concrétisée et la renaissance du mouvement syndical dans le cœur des populations et des militants.
Pour sa part, il faut réinventer le syndicalisme avec de nouveaux services et activités pour le rendre plus attractif aux yeux des travailleurs. Il faut que les gens sentent qu’ils ont leurs intérêts.
Pour finir, il a encouragé les femmes leaders de la Csa-Bénin tout en leur promettant plus de moyens pour la 2ème édition en 2020.
Le camp prend fin le dimanche 08 Septembre 2019.
Anselme AMOUSSOU, Secrétaire général de la Csa-Bénin
« Cette initiative vient donner raison à notre vision du mandat en cours à la CSA-Bénin »
« De ce camp, je retiens deux choses. Quand femme veut, elle réussit. Et donc dans un environnement où le syndicalisme semble être mal perçu, vous voyez que cette initiative permet d’installer le mouvement syndical au cœur de la population et de montrer que, de ce qu’on connait de façon classique sur le syndicat, il peut être porteur de bons projets d’épanouissement de la jeunesse, des enfants et donc de service rendu aux parents. C’est vraiment dans la droite ligne de ce que nous pensons comme étant le nouveau type de syndicalisme que nous professons au niveau de la CSA-Bénin. Il faut réinventer le syndicalisme avec de nouveaux services et activités pour le rendre plus attractif aux yeux des travailleurs. Il faut que les gens sentent qu’ils ont leurs intérêts. De moins en moins, on a d’intérêt professionnel qui nous réunit parce que le monde du travail s’est tellement complexifié que les intérêts sont de plus en plus individuels pour les travailleurs. Et quand c’est comme cela, c’est difficile de rassembler les gens. Maintenant, si nous devons être de plus en plus inventif et montrer aux travailleurs qu’ils peuvent attendre d’autres intérêts du syndicat, ce serait l’idéal. Cette initiative vient donner raison à notre vision du mandat en cours à la CSA-Bénin. Je ne peux que les encourager et les rassurer qu’en 2020, qu’elles auront plus de soutien ».
Emmanuel GBETO