Dans la matinée du mardi 24 mars, la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (FNEB) a envoyé quelques membres de son bureau suspendre les cours dans certains amphithéâtres. Mais la situation aura mal tourné avec l’intervention des forces de sécurité pour faire respecter la décision du gouvernement qui, il y a quelques jours, a interdit la fermeture des écoles et universités. L’affrontement dans la soirée entre des deux camps aura coûté la vie à un de leurs camarades de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS) qui aura reçu une « balle » et en a succombé par la suite.
Face aux faits, il convient de faire la lumière et situer l’opinion publique et la communauté estudiantine, qui devront interpeler les responsables de la FNEB qui ont manqué de la méthode. Au lieu de s’en tenir aux recommandations du rectorat et plus loin à la derrière décision du gouvernement qui a fini par donner l’autorisation de fermeture des écoles et université à compter du lundi 30 Mars, l’actuel bureau est allé un peu trop en besogne fragilisant le mouvement estudiantin. Une démarche qui devra servir de leçon, comme quoi, dans les situations aussi sensibles comme celle-là, ils ne pouvaient pas agir de la sorte.
En lieu et place de la violence, ils auraient pu attendre la date 30 Mars ou sensibiliser leurs camarades en demander veulent continuer les cours de poursuivre et ceux qui craignent d’être contaminer de rester chez eux. C’est plus responsable. Et même s’ils étaient en sensibilisation, la méthode a aussi manqué. Car, la démarche laisse croire à un affront au pouvoir public.
D’ailleurs, dans quelle République, un président d’association décide de fermer une université ? En d’autre terme, il se substitue au gouvernement. Un comportement qui appelle à des questionnements.
Ces étudiants doivent savoir que force doit rester à la loi. On n’affronte pas une force publique.
Pour l’heure, ils devront plutôt rendre un hommage à ce camarade qui a perdu la vie dans ces affrontements.
Pierre DOSSOU