Le Vendredi 1er Mai 2020, la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin) a marqué la Fête du Travail par des moments forts. Plusieurs secrétaires généraux de cette organisations ont décidé donner leurs impressions sur la gestion faite de la confédération par l’actuel bureau exécutif national que dirige Anselme AMOUSSOU. (Lisons plutôt)
Témoignages de quelques syndicats affiliés à la Csa-Bénin
Léonce Thierry de MONTAGUERE, Secrétaire à la revendication du syndicat des travailleurs Société de transformations industrielles du Bénin (Syntra-Sot)
« En dehors des formations, la Csa-Bénin nous accompagne sur des questions pointues »
« La vision de nos syndicats aujourd’hui, n’est plus la violence, cela va par la voie pacifique. Et pour cela, les responsables de la Csa-Bénin, nous accompagnent à travers des formations. Nous avons eu pas mal de formations par le biais de l’actuel bureau exécutif de la Csa-Bénin conduit par Anselme Amoussou. Nous avons été formés, entre autres, sur les techniques de négociations et sur les droits et devoirs du militant syndical pour la productivité dans son entreprise. Surtout dans le secteur privé, les employeurs n’aiment pas entendre parler du syndicat. Ce qui fait que notre entreprise a préféré les délégués de personnel. Néanmoins notre syndicat fait son chemin. En dehors des formations, la Csa-Bénin nous accompagne sur des questions pointues. Elle nous aide à comprendre des points d’ombre liés à nos droits et devoirs. En ce jour nous célébrons la fête du travail, nous demandons à tous les travailleurs de continuer toujours par respecter les mesures gouvernementales visant à aller contre le Covid 19 et nous demandons au gouvernement béninois d’accompagner la Csa-Bénin dans sa plaidoirie ».
Antoine TOGNISSE, SG SYNTRA-LNB
« Le dialogue est le maitre-mot, à la Csa-bénin »
« Je souhaite une bonne fête de travail à tous les syndiqués à tous les travailleurs du monde entier particulièrement les travailleurs béninois. Dans ce contexte de covd-19 , à la Loterie nationale du Bénin (Lnb), la fête sera très sobre et sera surement déplacée. Nous aurons juste à passer des messages. Il n’y aura pas de rassemblement. Les règles barrières de Covid 19 seront respectées. C’est le moment pour nous de remercier la Confédération à laquelle s’est affilié le Syntra-Lnb. La Csa-Bénin joue vraiment un rôle très important dans la vie des syndicats et du Syntra-Lnb en particulier. Elle permet la fluidité de l’ordre avec nos employeurs. Elle met un accent particulier sur la formation syndicale et dans d’autres domaines bénéfiques pour les travailleurs et qui nous permet d’appréhender les problèmes avec beaucoup plus de leur assurance. La Csa-bénin aide à la réalisation des accords d’établissement, des conventions, leur suivi. En cas de conflit, elle intervient pour nous permettre d’avancer. Elle intervient au niveau du gouvernement et au niveau du patronat quand ça ne passe pas. Elle sort les grands jeux dans la défense des droits des travailleurs. Le dialogue est le maitre-mot, à la Csa-bénin. Chers travailleurs, chers syndiqués de la Lnb, apporte son soutien aux travailleurs de la Lnb devant la concurrence déloyale à laquelle, notre entreprise se faire face chaque jour ».
Richard d’ALMEIDA, SG SYNTRAMAC
« A la Csa-Bénin, c’est l’éducation, c’est le social »
« Etant à la Csa-Bénin, deuxième responsable de la Confédération, nous sommes représentés dans plusieurs conseils d’administration, c’est à ce titre que moi-même, je suis au niveau de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et en Madagascar et je suis hissé vice-président de tous les travailleurs de tous les travailleurs des dix-sept pays de l’Asecna. Ceci est dû à la formation et l’expertise que nous avons eues au niveau de la Csa-Bénin. Au niveau de la confédération, la formation est le leitmotiv du système mise en place. D’autres sociétés, d’autres entreprises en font autant. Nous sommes au niveau de tous les conseils d’administration et nous insufflons la bonne méthode au niveau des conseils d’administrations pour défendre les intérêts matériels et morales de tous les travailleurs. La Csa-Bénin est aussi présente au niveau national à la Cnss où nous devons rejoindre cette année le conseil d’administration. Partout il y a un conseil d’administration, vu notre représentativité, deuxième au plan national, premier au niveau des activités privées, aux dernières élections. La Csa n’est pas à négliger au niveau du Bénin. Aussi nous adoptons une politique de négociation. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Nous faisons de la diplomatie syndicale et nous abordons les sujets avec un peu plus de diplomatie. Ce qui nous ouvre beaucoup de portes et nous donne beaucoup plus de crédibilité. A la Csa-Bénin, c’est l’éducation, c’est le social ».
Jean ASSANGBE, SG/SUTRACIM
« La Csa-Bénin est rentrée dans la position d’être plus proche des syndicats affiliés »
« Je vais à la fois parler de la Csa-bénin en tant que organisation syndicale et aussi son leadership aujourd’hui. Quand je parle de leadership, je parle de celui qui le manage aujourd’hui. D’abord, la Csa a été la Confédération à laquelle, mon syndicat s’est affilié dès sa création. Depuis que je ne sois Secrétaire général, la Csa-bénin a été toujours cette Confédération qui nous a souvent accompagnés dans la lutte que nous avions menée. Chaque fois que nous voulons défendre des droits des travailleurs, la Csa a toujours été là pour nous soutenir. Avec le leadership du Secrétaire général, Anselme Amoussou, la Confédération est allé plus loin aujourd’hui. Avec celui-ci, la Csa-Bénin est rentrée dans la position d’être plus proche des syndicats affiliés. La Csa va jusqu’à proposer son service pour la formation des employeurs et également aux affiliés comme nous dans le domaine de santé sécurité au travail. Notre syndicat a bénéficié de la Confédération des formations pointues comme comment comprendre les lois sur la grève et la loi sur l’embauche. »
Elvire Mireille HOUNSEGBE, SG SYNTRA-SONACOP
« Grâce aux lobbyings et à la plaidoirie de la Csa-Bénin, la Sonacop est passée de la dissolution à la restructuration »
« La Csa-Bénin, est la Confédération à laquelle, le Syntra-Sonacop est affilié. Nous saluons les initiatives de la Confédération. Nous remercions beaucoup son Secrétaire général et toute son équipe. La Csa-Bénin est toujours aux cotés de la Sonacop, d’abord de par la formation et surtout dans la lutte syndicale. Grâce aux lobbyings et à la plaidoirie de la Csa-Bénin, la Sonacop est passée de la dissolution à la restructuration. Dites-vous qu’au lendemain de cette décision, la restructuration par le Chef de l’Etat que nous saluons, la Csa Bénin nous a en même temps formé à ce que c’est que la restructuration et comment accueillir l’administration provisoire. Elle est toujours avec nous jour et nuit dans les luttes syndicales pour défendre les intérêts du personnel. Encore la Csa est à coté de nous pour que cette restructuration ne tourne pas à une liquidation. En ce jour où nous célébrons le premier mai, la date de commémoration de la lutte des travailleurs, journée au cours de laquelle, les Centrales et Confédérations syndicales présentent leurs cahiers de doléances aux autorités, le Syntra-Sonacop veut toujours solliciter la Csa-Bénin afin qu’ensemble, nous lancions encore un cri de cœur au gouvernement, un cri de cœur aux autorités pour qu’ils comprennent aussi que la Sonacop est toujours une société stratégique, une société de souveraineté de l’Etat qu’on ne saurait brader. Nous sollicitons encore la Csa-Bénin pour nous aider premièrement afin que le cœur du métier qui est l’importation, le stockage, la distribution ne soient pas touché. Et que le Gouvernement est à cœur le social, qu’on ne licencie pas tout le personnel mais qu’on essaie de tenir compte du social en envoyant à la retraite anticipée tous les agents qui ont 55 ans et plus. Que les agents qui ont déjà fait trente ans de service, ceux qui sont malades et ceux qui veulent les départs volontaires partent en retraite. Nous demandons que le reste du personnel soit redéployé et qu’on puisse redéployer leurs capacités sur la nouvelle société. Dans le cadre de la pandémie, je voudrais dire aux travailleurs de rester à la maison, à respecter les mesures barrières, se protéger et protéger ceux qui nous entourent. Dans le contexte du Covid 19, nous ne pouvons pas nous réunir. Nous ne pouvons pas avoir d’Assemblée générale. Nous allons fêter la journée dans nos maisons. Nous allons utiliser le forum du personnel de la Sonacop pour échanger. A la Sonacop, il y a plus que le Covid 19. Tout le personnel est malade. Le personnel est stressé parce que nous sommes en pleine négociation pour le licenciement collectif des agents de la Sonacop pour raison économique. Donc, le personnel est déjà en crise, en plus de cette pandémie de Covid-19. Il y a une psychose à la Sonacop. Nous allons tous rester à la maison, prier à travers notre forum. Je passe par ce canal pour souhaiter à tout le personnel de la Sonacop et à tous les travailleurs du Bénin, une fête de travail ».
Hervé Brice KINTONOUZA, SG SYNTRA-PAPME
« C’est la Csa-Bénin nous a rapproché des autorités pour que nous trouvions solutions aux difficultés que nous traversons »
« Depuis que le Syntra-Papme est affilié à la Csa-Bénin, nous bénéficions régulièrement de son soutien. Du fait que nous sommes sous l’administration provisoire, c’est la Csa-Bénin qui nous a permis d’aller vers les autorités de ce pays pour nous accompagner pour que nous trouvions solutions aux difficultés que nous traversons. C’est dans ce cadre qu’on est allé vers la Csa Bénin pour pouvoir solliciter son appui pour la fête de travail afin que de pouvoir toucher les autorités de ce pays pour leur montrer l’importance du Papme dans le redressement de l’économie béninoise. En effet, Papme est une institution de micro finance, la seule institution de la sous-région qui a d’ailleurs fait ses preuves dans le passé. Nous accompagnons les Petites et moyennes entreprises (Pme) et les gros projets de l’Etat ont été accompagnés par Papme. Aujourd’hui Papme traverse une crise de croissance, et notre structure est en difficulté. Nous souhaitons que le Chef de l’Etat ne laisse pas mourir cette institution qui a fait ses preuves dans le passé surtout dans le concert des nations aujourd’hui où, la crise économique au Covid 19 empêche les entreprises de prospérer. C’est le moment plus que jamais que Papme puisse accompagner les structures en difficulté. Pour pouvoir les sortir de leurs difficultés. Nous souhaiterions que l’Etat vienne à notre secours dans les moyens qu’il faut pour qu’on puisse jouer ce rôle que toutes les institutions de microfinance ne peuvent pas jouer. Il faut que l’Etat vienne nous soutenir pour que nous accompagnions les Pme et les autres commerçants qui ont besoin de financement pour développer leurs activités. Nous sommes en train de traverser une période sensible. Je profite de cette occasion pour souhaiter une très bonne fête de travail, à tous les employeurs du Bénin que l’Etat les accompagne et améliore leurs conditions de vie. Et que chaque employé puisse respecter les gestes barrières pour que Covid 19 n’ait jamais raison de nous. Nous allons apprendre à vivre avec cette maladie comme nous le vivions avec le paludisme. Nous demandons à tous les travailleurs de continuer toujours par porter les masques, de laver régulièrement les mains en tout moments, de respecter les distanciations à tous les niveaux »
Propos recueillis par Pierre DOSSOU