Les députés de la 8ème législature étaient en plénière le vendredi 28 Juin 2019 où ils ont échangé avec le gouvernement sur l’orientation budgétaire. L’étude qui a porté sur le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2020-2022 et des Documents de programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd), a été l’occasion pour les élus du peuple de faire des observations variées sur le sujet. Ayant donc porté sur la situation économique et financière sur la période 2016-2019 et les perspectives économiques et financières sur le triennal 2020-2022, elle a permis à l’Honorable Aké de partager avec l’Exécutif et ses collègues députés sa lecture de la situation économique.
Son intervention étant axée sur la situation financière dont l’inflation et la déflation sont deux phénomènes à combattre. lI estime que, le gouvernement doit faire attention à cela de manière à ce que le pays ne tombe dans cette situation. Pour lui, autant l’inflation est à combattre, la déflation aussi n’est pas une bonne chose.
« Il y a un piège qu’il faut éviter, parce que lorsque nous avons des taux de croissance qui se renforcent comme ce que nous avons actuellement et que le taux d’inflation va en diminuant, nous allons vers ce qu’on appelle en économie la déflation. Et c’est dangereux. Parce que la déflation n’encourage pas à termes la production. Les prix baissant, cela n’encourage pas forcement, cela n’amène pas les consommateurs à consommer ou à augmenter leur consommation » a-t-il expliqué l’élu du peuple averti des questions économiques.
L’Honorable Aké a saisi l’occasion pour demander au gouvernement de surveiller la question de la dette publique. Pour lui, si la stratégie d’endettement énoncée par le gouvernement, peut être respecté, ce serait bien. A ce titre, il a souhaité la diminution des émissions de bons sur le marché local. Ce qui dénote précise-t-il, d’une gestion de la dette qui n’est pas très bonne pour l’économie béninoise. « Nous devons pouvoir éviter également l’endettement trop poussée…. » conclure l’Honorable Aké Natondé
Coup de gueule sur l’absence de Bio Tchané, Wadagni et consorts
L’absence du ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané et du ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, à cette plénière n’a pas été également appréciée par les députés de la 8ème législature. Comme certains élus du peuple, l’élu de la 24ème circonscriptions électorale, Aké Natondé a exprimé sa désolation face à la situation. Pour eux, rien au monde, ne peut justifier un tel acte, au regard de l’importance de l’examen d’un dossier aussi sensible comme celui d’un Débat d’orientation budgétaire. Pour eux, les ministres Abdoulaye Bio Tchané et Romuald Wadagni devraient revoir leur agenda pour être présents aux travaux qui ont lieu une fois l’an, c’est-à-dire au plus tard le 30 juin, pour permettre au gouvernement de donner les grandes orientations de projet de budget général de l’Etat gestion de l’année suivante avant sa finalisation.
En dehors des deux ministres, Bio Tchané et Romuald Wadagni, l’Honorable Aké Natondé pense que d’autres ministres devraient aussi être présents à ce rendez vous constitutionnel.
« A ce débat, nous pouvons passer en revue tout ce qui va faire en sorte que les débats budgétaires en fin d’année soient plus légers. C’est en ce sens qu’au-delà des deux ministres du plan et le ministre de l’économie et des finances, il faudrait aussi que les autres ministres qui dirigent les départements à caractère économique tels que le ministre des transports et des infrastructures, le ministre de l’économie numérique, agriculture, énergie, eau, tous ces ministères-là devaient être présents pour que nos débats soient vraiment enrichis » a-t-il expliqué.
Intégralité de l’intervention de l’Honorable Aké Natondé
« Je voudrais déplorer la faible représentativité du gouvernement à cette séance. Parce que la loi organique que nous avons voté la LOLF, consacre la tenue des débats parlementaires et on connait à quelle période cela doit se passer. Je souhaite qu’à l’avenir les membres du gouvernement dégagent leur calendrier à la mi-juin, ce n’est qu’une seule journée de débat que nous faisons d’habitude. Je crois que la loi ne nous limite pas en termes de temps pour ce qui concerne le débat. A ce débat, nous pouvons passer en revue tout ce qui va faire en sorte que les débats budgétaires en fin d’année soient plus légers. C’est en ce sens qu’au delà des deux ministres du plan et le ministre de l’économie et des finances, il faudrait aussi que les autres ministres qui dirigent les départements à caractère économique tels que le ministre des transports et des infrastructures, le ministre de l’économie numérique, agriculture, énergie, eau, tous ces ministères là devaient être présents pour que nos débats soient vraiment enrichis. Ceci dit, d’année en année, les ministres des finances passent devant nous et nous parlent d’inflation maitrisée. Mais il y a un piège qu’il faut éviter, parce que lorsque nous avons des taux de croissance qui se renforcent comme ce que nous avons actuellement et que le taux d’inflation va en diminuant, nous allons vers ce qu’on appelle en économie la déflation. Et c’est dangereux. Parce que la déflation n’encourage pas à termes la production. Les prix baissant, cela n’encourage pas forcement, cela n’amène pas les consommateurs à consommer ou à augmenter leur consommation. Cela peut amener à la thésaurisation des ressources. Le gouvernement doit faire attention à cela de manière à ce que nous ne tombions pas dans le revers de cette déflation là. Autant l’inflation est à combattre, la déflation aussi n’est pas une bonne chose. Il faut que le niveau des prix soit raisonnable pour encourager la production. J’ai parlé la dernière fois en commission, de la chute des prix des produits agricoles qui décourage les paysans. Et qui le disent d’ailleurs de manière acerbe sur le terrain. Nous en avons eu la preuve. Après cela, je voudrais demander au gouvernement de veiller à un certain nombre de points. Je voudrais demander au gouvernement de surveiller la question de la dette publique. La stratégie d’endettement énoncée par le gouvernement, si cela peut être respecté, ce serait bien. Diminuer les émissions de bons sur le marché local, cela dénote un peu d’une gestion de la dette qui n’est pas très bonne pour notre économie. Et nous devons pouvoir éviter également l’endettement trop poussée. …. »