En effet, lancée en décembre 2018, la réforme relative à l’évaluation des enseignants avait suscité des craintes. Le Gouvernement avait rassuré les enseignants craintifs que l’évaluation intellectuelle n’est pas orientée contre eux. Il était nécessaire, selon le ministre Mahougnon KAKPO, il faut le faire pour mieux identifier les besoins de ce sous-secteur. L’évaluation accompagnée d’un diagnostic a donc conduit à un état des lieux présenté au cours de la rencontre d’hier.
Pour le Secrétaire Général de la CSTB, Kassa MAMPO, le Président Talon a montré que le système éducatif pose problème surtout en matière de la qualité des enseignants. Mais comme il n’aura pas de radiation, le Chef l’État, les deux ministres de l’enseignement respectivement maternel-primaire et secondaire, les syndicats et tous à la rencontre, s’entendront sous la clémence de son excellence le Président de la république sur une meilleure option.
Il faut retenir qu’il y a trois catégories à savoir:
Il y a ceux qui n’ont pas besoin d’accompagnement, puisqu’ étant déjà efficaces. Ces derniers deviendront des agents permanents de l’Etat et non contractuels.
De l’autre côté, il y a ceux qui ont besoin d’être accompagnés et qui seront mis dans un cycle de formation en vue d’acquérir les capacités pour officier dans le métier choisi. Par contre, ceux qui, en raison du niveau, l’accompagnement ne pourrait rendre efficace le système où on les a identifiés, il sera question de voir s’il y a des points de chute pour eux dans l’administration pour qu’ils soient reconvertis à d’autres métiers pour lesquels ils ont des aptitudes.
Plusieurs autres sujets ont été évoqués au cours de cette rencontre. C’est le cas de la situation de ceux qui depuis des années sont sans salaire, du fait de l’audit. L’engagement du Chef de l’Etat est que s’il y en a dont les dossiers sont irréprochables et qui sont donc éligibles qu’ils commencent par jouir de leurs droits. « Il y a des dossiers qui sont prêts pour lesquels on peut commencer déjà le traitement et payer les gens. Il revient à rendre publics les résultats de l’audit. A partir de l’état des lieux, selon les critères définis, les réclamations pourront être étudiées pour réhabiliter certains ou pour confronter les griefs reprochés à d’autres », confie le secrétaire général de la CGTB, Moudassirou BACHABI.
On retient de la rencontre qu’au bout des échanges, la bonne nouvelle est qu’il n’y aura pas de radiation systématique, comme le craignent certains enseignants évalués. Des progrès ont été plutôt notés.