Un rétrospectif sur des actions phares les trois premiers trimestres de l’année 2019 pour se rendre compte que 16 pointes d’ivoires d’éléphants et 61 peaux d’animaux sauvages intégralement et partiellement protégées ont été saisies avec une dizaine de trafiquants arrêtés.
On se souvient encore des 18 peaux d’espèces intégralement protégées retrouvées chez des trafiquants qui s’apprêtaient à les commercialiser. On dénombre entre autres des peaux de léopards, de sitatungas et de crocodiles. En effet, quiconque n’a le droit de toucher à ces espèces. Car, elles sont de la catégorie de celles qui sont intégralement protégées. A cela s’ajoute, plus de quarante peaux d’autres espèces partiellement protégées. Ces ennemis de la faune pris en flagrant délit de commercialisation à Comé et à Azovè en février et en juillet 2019, sont restés insensibles à la sensibilisation répressive que font les acteurs de la lutte contre la criminalité faunique pour la sauvegarde du patrimoine faunique.
Les défenses d’éléphants, nul n’a pas le droit de les détenir, d’importer, d’exporter ou de les commercialiser, indique l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application. Malgré cette disposition juridique, 16 défenses issues d’au moins huit éléphants ont été saisies. Ils sont 13 trafiquants arrêtés avec ces pointes dans des localités de plusieurs départements. Des informations qui nous parvenues, ces ivoires ne proviennent pas des aires protégées du Bénin. Car, les parcs sont depuis l’avènement de la rupture sont mieux sécurisés.
Il faut signaler que les trois présumés trafiquants interpelés avec 03 pointes d’ivoires d’éléphants à Cotonou en avril 2019 ont écopé de 12 mois d’emprisonnement ferme, et devraient payer des amendes, des dommages et intérêts. Ceux arrêtés à Kandi en juin 2019 ont écopé de 24 mois et 36 mois d’emprisonnement ferme. Et doivent payer aussi des frais dans les caisses de l’Etat. Ces cas sont la preuve que la justice est véritablement engagée à accompagner la lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Outre la loi spécifique citée supra, le Bénin a signé des conventions au plan international et se doit d’œuvrer pour la protection des espèces fauniques.
Dieu-donné MEGBLETO