La CSA-Bénin se prononce à nouveau sur la décision du gouvernement à faire reprendre les cours aux écoliers du CI au CMI, à compter du lundi 10 Août 2020. Par la voix de Anselme AMOUSSOU, Secrétaire général, la confédération la plus représentative du Bénin ne voit pas objective cette décision prise dans un contexte où d’autres plusieurs autres plus importantes ont été annulées.Il dit ne pas comprendre l’urgence de cette décision qui selon lui, n’est pas favorable aux tout-petits de l’école. Lire sa réaction
« Je désapprouve complètement cette décision du gouvernement. On n’a pas cesser de dire que cela ne répond à aucune logique. Regardez un gouvernement qui décide de ne pas célébrer dans les conditions normales la fête de l’indépendance. Un gouvernement qui a décidé de mettre des mesures de restriction pour la fête de tabaski dernière. Un gouvernement qui a décidé que les étudiants qui sont des adultes fassent les cours à distance. Quelle est la logique qui est suivie lorsqu’il s’agit des enfants ? Or, on parle des tout-petits, du CI au CMI qui ont besoin d’être encadrés de façon aussi plus rigoureuse que les grands. Voilà ce gouvernement qui trouve, tout à coup qu’on peut permettre aux petits de retourner en classe dans des écoles où on manque d’infrastructures pour mieux faire respecter la distance minimale…Sur le plan pédagogique, cela n’a aucun sens. Quand vous allez dans nos écoles, vous verrez que nos enfants ont fait au moins deux trimestres sur trois. Il y a déjà eu deux évaluations sur trois, et nous sommes dans une condition exceptionnelle. On doit pouvoir également prendre des mesures exceptionnelles. Nous avons proposé qu’on puisse permettre aux enseignants de donner les résultats des enfants sur la base des deux évaluations qui ont été déjà faites sur l’année. C’est le bon sens. Et notre gouvernement nous a appris à agir avec rationalité. Mais, tout à coup pour l’école, lorsqu’il s’agit des enfants, on ne comprend plus rien….Le rôle du syndicat est de demander à discuter avec l’autorité pour améliorer les prises de décisions. Mais nous avons demandé à être reçus, mais on l’a pas eu jusqu’à ce jour. Donc le syndicat a épuisé ce qu’il peut faire en terme de combat pour la bonne gouvernance. Aujourd’hui, il faut que la population interpelle les gouvernants qui refusent de discuter avec ceux qui peuvent leur apporter de la lumière par rapport à leur prise de décision »