A la suite de la rencontre tenue entre le Chef de l’Etat, Patrice TALON et les confédérations et centrales syndicales, le Mardi 23 Juillet 2019 au Palais de la République, les membres de la Fédération des Syndicats de l’Education, de la Culture, de la Jeunesse et Assimilés (FESECJA) ont tenu une séance de restitution avec leur confédération de base, la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin). C’était le Jeudi 25 Juillet 2019.
Une séance à l’issue de laquelle, les membres du bureau de la FESECJA ont donné leur appréciation du point qui leur a été fait.
Un compte rendu fidèle a laissé les enseignants sur leur soif les amenant à soumettre le gouvernement à un exercice de clarification, sans lequel, la FESECJA ne pourra donner sa position finale de l’évaluation diagnostique prochaine.
A travers une déclaration liminaire signée du secrétaire général, Gildas Hermann KPOSSOU, la FESECJA a relevé quelques inquiétudes et points d’ombre auxquels, elle souhaite voir le Gouvernement se prononcer.
Lire les huit (08) inquiétudes de la FESECJA/CSA-Bénin
- La rupture du contrat de confiance entre les enseignants béninois et le gouvernement qui tient sa source de l’altération de la bonne foi dont l’Exécutif fait montre depuis des années envers cette corporation
- le personnel de l’Etat ciblé pour cette évaluation est la catégorie des enseignants ACE reversés de promotion 2008 contrairement à l’évaluation diagnostique de Janvier 2019 où tous les enseignants y étaient conviés. Cela laisse penser que cette nouvelle évaluation n’a rien d’une évaluation diagnostique et que c’est plutôt un concours d’entrée à la fonction publique à des agents qui y ont déjà passé près de douze ans (Janvier 2008-Juillet 2019)
- La question de licenciement des ACE de la promotion 2008 longtemps côtoyée et contournée par les membres du gouvernement est devenue aujourd’hui une évidence et cela vient conforter les enseignants qui avaient toujours clamé que l’évaluation intellectuelle des enseignants sous la rupture visait le licenciement pur et simple de ces derniers,
- Contrairement à ce que le ministre avait dit en ce qui concerne les épreuves de spécialité à administrer aux enseignants du secondaire
lors de l’évaluation diagnostique de Janvier 2019, ils ont eu droit à des épreuves de fin de formation des Ecoles normales supérieures et qui ont tout l’air d’épreuve de concours,
- Le type et le format précis des épreuves ne sont pas définis/précisés.
- Seront-ils conformes à ce qui est prévu par les textes en vigueur dans notre pays ?
- Comment est-ce que la réorientation de ceux qui seront enfin déclarés inaptes à exercer la fonction enseignante se fera-t-elle ? Dans quels domaines ou secteurs seront-ils redéployés ou réorientés ?
- Le Gouvernement n’a pas apporté les clarifications
nécessaires sur le sort des enseignants qui seront déclarés moins bons ou contre performants à l’issue de la nouvelle évaluation en ce qui concerne leur gestion, la nature de leur nouveau contrat ainsi que la conservation de leur ancienneté/ grade dans les corps PA ou PC.
- Comment est-ce que le gouvernement pense-t-il combler le déficit qui sera créé par la mise en formation pendant environ 12 mois des enseignants qui seront déclarés non admis étant donné qu’avec l’effectif actuel, les agents de l’Etat et des vacataires et autres normaliens recalés, plusieurs classes restent sans enseignants au primaire comme au secondaire ?