
A travers le Programme de Renforcement des capacités et d’actions des femmes (Recafem 4), Aude Berloge Kouton a organisé un atelier de sensibilisation à l’endroit d’une centaine de jeunes filles et femmes, venues de Tokpota et d’autres agglomérations de l’arrondissement. C’était le mercredi 25 septembre 2019 à la Maison des jeunes de Tokpota Davo à Porto-Novo.
L’objectif poursuivi par la bénéficiaire du Programme de Renforcement des capacités et d’actions des femmes (Recafem 4), est de parvenir à un taux assez réduit de grossesses non désirées dans le rang des jeunes filles et femmes du 5ème arrondissement de Porto-Novo.
Cette séance de sensibilisation et de renforcement de capacités, capitale aux femmes, a également connu la présence des élus locaux dont le Chef du 5ème arrondissement, Hyppolite Akpata, le Chef programme Recafem 4, Mariano de Souza. De façon interactive et partant d’abord de la prépondérance des cas de grossesses non désirées chez les jeunes filles, les femmes sont parvenues à identifier les causes de ce phénomène. On peut citer, entre autres, le goût de la sexualité, le manque de moyen d’espacement des grossesses, l’incompréhension entre l’homme et la femme, le manque d’éducation sexuelle, l’oisiveté et le pouvoir de l’homme sur sa femme. Une situation qui contraint ensuite la femme.
Selon la bénéficiaire du Programme Recafem 4, « la mère doit être la complice de sa fille et ne doit rester en marge de son éducation sexuelle ». Mieux, Berloge Kouton soutient que la femme mère doit aider sa fille à surmonter ses erreurs de jeunesse, renforcer la communication avec cette dernière et lui apporter tout le soutien favorable à son émancipation. Des stratégies qui devront la conduire à se faire une place de choix dans les instances de prise de décisions. « Nous devons enseigner le leadership à la base. Nous devons avoir une forte présence des femmes dans les instances de prise de décisions car, c’est la femme qui règle tous les problèmes. C’est la femme qui doit remonter l’information des problèmes des femmes auprès des instances de décisions. S’il n’y pas la femme là-bas, nos problèmes ne seront jamais résolus », a-t-elle martelé, avant d’exhorter les femmes à une prise de conscience. Une exhortation qui n’a pas laissé indifférents les participants à cette séance.
Le Chef d’arrondissement de Tokpota n’a pas caché le regard dominant des hommes sur leur femme, ce qui réduit leur chance de s’émanciper. Quant à Mme Affognon, présidente des femmes du 5ème arrondissement de Porto-Novo, cette dernière n’a pas manqué de mots pour exprimer sa gratitude à la communicatrice. Au nom des femmes, elle a promis œuvrer pour une réduction drastique du taux de grossesses non désirées et la promotion du leadership féminin dans cet arrondissement.
Pierre DOSSOU