L’ancien ministre Richard Mahougnon SENOU n’est plus. Gestionnaire des finances publiques et ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, il nous a quitté dans la nuit de ce vendredi 24 juillet 2020, des suites d’une courte maladie. Candidat aux élections présidentielles de 2006 a été ministre des transports.
Qui est Richard Mahugnon SENOU?
Il est un homme politique béninois, né le 26 avril 1950, il est originaire de la ville de Porto Novo.
Après avoir obtenu son Bac série D avec mention assez bien au Collège Père Aupiais de Cotonou, il partit pour la France, précisément à l’université de Paris Nanterre où il obtient une maitrise en Économie.
De 1978 à 1980, il fit un stage en expertise comptable a Paris. Entre 1992 a 1998, il dirigea brillant des projets d’infrastructures au Burundi, au Rwanda et en République Démocratique du Congo.
Ensuite, de 1985 à 2006 il fut analyste financier et Directeur de groupe pour des projets du secteur Énergie au profit de la banque mondiale, précisément au Burkina Faso en Sierra Leone, et au Ghana.
Richard Senou est un homme de culture.
En 2006, il a été candidat aux élections présidentiel avec 16208 votants. Tout dernièrement, ministre délégué auprès du Président de la République, du 19 novembre 2006 au 18 juin 2007. Il est cité comme l`un des principaux pionniers des grands chantiers de l’actuel Président. On lui attribue souvent la réalisation de plusieurs grands chantiers tels que : les passages supérieurs de HOUEYIHO et de STEINMETZ.
Aujourd’hui, un peu critique à l’égard du gouvernement avec lequel il a exercé pendant plus d’un an. Il a participé aux trois grandes marches de l’opposition pour demander la tenue des élections aux bonnes dates.
Cependant, il applaudit et appuie l’initiative du gouvernement consistant à dialoguer avec les partis politiques. Il est d’ailleurs membre du comité mis en place par les politiciens pour préparer le dialogue politique avec le gouvernement. Très optimiste, il annonce fièrement que le dialogue annoncer, va permettre de décrisper la situation politico-sociale du Bénin. Il invite, les pessimistes aux bénéfices du doute et évoque pour preuve le rapprochement entre le richissime homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon et le président de la République. Il encourage le gouvernement à poursuivre sur cette lancée, car explique-t-il, la croissance économique vient de deux endroits : les actions du gouvernement pour faire évoluer l’économie, mais elle vient aussi et surtout du dynamisme du secteur privé.
Sur le plan sous régional, Richard Senou demande aux aspirants ou dirigeants du Bénin de créer un ministère spécial pour gérer les relations entre le Bénin et le Nigeria. Pour lui, on doit transformer le Nigeria en atout sur tous les plans
Il ne comprend pas pourquoi les gouvernements qui se sont succédé à la tête du Bénin depuis l’indépendance n’ont pas fait de l’anglais la deuxième langue nationale du pays. Tous les Béninois doivent parler l’anglais pour pouvoir améliorer les relations commerciales avec le Nigeria qui est la première puissance économique africaine depuis le 27 avril 2014.
Le gouvernement à le devoir, de redonner confiance aux acteurs du secteur privé, car sans eux le privé étranger ne sera pas demandeur affirme-t-il. Il espère que les actes posés par le président va ramener la confiance dans le camp des opérateurs économique et le gouvernement.
Il souhaite pour conclure que la sagesse béninoise parvient à réunir le président Boni Yayi, Olivier Boco et Patrice Talon en 2016. Il a foi en la sagesse des protagonistes pour trouver un terrain d’entente.