Vous avez eu le privilège de prendre part au Sommet Russie-Afrique de Sotchi aux côtés du Chef de l’Etat, Patrice TALON. Qu’est ce qui peut expliquer votre présence au sein de la délégation béninoise ?
Je n’étais pas de la délégation officielle du Bénin, mais plutôt en ma qualité de président en exercice de l’Association des anciens étudiants et stagiaires béninois de la Russie et de l’Ex-URSS (Soyuz Bénin), puis comme chef d’entreprise.
Selon vous, qu’est-ce que le Bénin ou l’Afrique gagne de ce sommet ?
D’Abord, c’est le tout premier Sommet Russie-Afrique. Il n’y avait jamais eu auparavant un tel événement qui ait rassemblé en un même lieu la Russie et les 54 pays africains. Naturellement, l’Afrique a beaucoup à gagner dans une coopération avec une puissance non coloniale telle la Russie, par ailleurs, membre du Conseil de Sécurité de l’ONU. Les défis sécuritaires que rencontrent les pays africains les obligent à nouer de nouveaux partenariats pour y faire face. La Russie dont le savoir-faire sur le plan de la défense n’est plus à démontrer apportera beaucoup à l’Afrique dans ce domaine et pas seulement. Les domaines tels que : l’agriculture, l’énergie et les infrastructures en général, peuvent faire partir des deals avec ce grand pays.
Que répondez vous à ceux qui pensent que ce sommet viserait à asseoir une hégémonie russe aux plans militaire, commercial, technologique et linguistique ?
Un pays n’a pas d’ami mais, ne défend que ses intérêts. Oui bien sûr la Russie ne fera pas de la philanthropie en Afrique. Elle y va pour ses intérêts. À nous Africains de savoir défendre les nôtres.
Vous êtes président en exercice de l’Association des anciens étudiants et stagiaires béninois de la Russie et de l’Ex-URSS (Soyuz Bénin), Quel avantage vous en tirez de ce sommet ?
C’est d’abord un honneur pour moi et à travers ma modeste personne un honneur pour tous les anciens Étudiants de l’ex-URSS, de constater que l’Afrique toute entière se rapproche de la Russie. Nous qui n’avons pas de barrière de langue avec les Russes seront les tous premiers bénéficiaires des investissements privés russes dans nos pays. L’investisseur russe serait en confiance lorsqu’il sera face à des nationaux qui lui parlent dans sa langue maternelle et vous imaginez combien nous avons intérêt que la Russie investisse massivement sur notre continent en général et dans notre pays en particulier.
Votre mot de la fin
Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’avez offerte pour m’exprimer sur ce rapprochement inédit entre la Russie et l’Afrique qui, j’en suis convaincu sera un partenariat gagnant-gagnant pour le bien des peuples africains et russes.
La Rédaction de lechasseur.info