Les textes régissant la profession d’Architecte en République du Bénin sont piétinés. Alors qu’elle est une profession protégée et garantie par une loi, cette profession noble subit depuis peu des actes menaçant son exercice conformément aux textes en vigueur. Des dérives qui nuisent gravement à la profession et à la sécurité des villes et surtout des paisibles populations.
Face à la situation qui a tant perduré, le Conseil National de l’Ordre des Architectes et des Urbanistes du Bénin siffle enfin la fin de la récréation.
A travers un communiqué rendu publique ce vendredi 20 Septembre 2019 par le Conseil National de l’ordre, il est porté des mises en garde « aux usurpateurs de titre d’Architecte».
Le document signé du Président de l’ordre, Narcisse Justin SOGLO invite le public à rejeter toute personne morale comme physique qui leur proposerait un service par n’importe quel canal de communication, sans être inscrit au Tableau de l’ordre. A cette catégorie de « supposés architectes », s’ajoutent ceux se prévalant d’images en trois (03) dimensions où de projets d’autres architectes sans leur autorisation préalable.
Des poursuites judiciaires sont annoncées contre toute personne qui sera surprise dans l’exercice informel de la profession.
« Elle sera punie pour usurpation de titre conformément aux articles 55 et 58 du Décret 83-388 du 1er Novembre 1983 » stipule le communiqué.
Le cas des architectes étrangers
Le communiqué n’a pas manqué de rappeler aux architectes étrangers exerçant en République du Bénin, les conditions d’exécution des marchés.
Pour ce qui les concerne, « ils ont l’obligation de s’associer à un ou plusieurs architectes béninois dans un rapport de 60% au moins pour les architectes nationaux et de 40% pour l’architecte étranger.
Précisons que le Président de l’ordre, Narcisse Justin SOGLO, a saisi l’occasion pour rappeler au public, les conditions permettant l’exercice de la profession en République du Bénin.
Conformément aux articles 8 et 9 du Décret 83-388 du 1er Novembre 1983, nul ne peut se prévaloir du titre d’Architecte s’il ne remplit les conditions ci-après :
– Etre titulaire d’un diplôme d’Architecture ou d’un certificat équivalent obtenu soit au terme de cycle d’études supérieures soit à l’issue de cycle de formation professionnelle, l’un et l’autre devant être reconnus par l’Etat et après avis de l’ordre.
– Etre reconnu qualifié par l’Etat sur présentation du Ministère en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme sur proposition de l’Ordre.
– Etre domicilié physiquement en République du Bénin
– N’avoir subi aucune condamnation pour faits contraires à la probité et aux bonnes mœurs.
L’Architecture reste au Bénin, une profession protégée et garantie par la loi.
Emmanuel GBETO