L’Institut de mathématiques et de sciences physiques (Imsp) de l’Université d’Abomey-Calavi sis à Dangbo au Bénin a organisé du 18 au 30 janvier 2021, l’Ecole mathématique africaine (Ema) sur « Géométrie de l’information et analyse stochastique ». Dans le contexte actuel de la pandémie Covid-19, ce fut une première expérience en hybride -avec des cours en présentiel et en ligne- mais réussit qui pourra impacter d’autres Ema.
La pandémie liée au nouveau coronavirus n’a pas empêché l’Institut de mathématiques et de sciences physiques (Imsp) de Dangbo d’organiser et de tenir l’Ecole mathématique africaine (Ema) même si la période a été entre temps repoussée. Du 18 au 30 janvier 2021, 39 chercheurs de niveau master II et doctorat du Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Gongo Brazzaville, Nigéria, Sénégal, Tchad et du Togo ont pris part à cette école à Dangbo au Bénin sur « Géométrie de l’information et analyse stochastique ». C’est avec l’appui financier du Centre international de mathématiques pures et applications (Cimpa), un partenaire de l’Union mathématique africaine (Uma) pour l’organisation des Ema et d’autres partenaires.
« L’Ema a pour but de mettre en œuvre des processus permettant d’initier et permettre aux jeunes chercheurs en master II ou aux jeunes doctorants de s’imprégner des nouvelles technologies », a rappelé professeur Carlos Ogouyandjou, directeur adjoint de l’Imsp et président du comité d’organisation de l’Ecole, lors de la cérémonie de remise d’attestation aux participants dans l’après-midi du vendredi 29 janvier 2021. Dans le cas spécifique, c’est sur des techniques de géométrie pour résoudre des problèmes de la statistique et de la probabilité, des problèmes concrets de la vie socioéconomique, a-t-il souligné. En la matière, il y a eu environ 50 heures de cours et 15 heures de communication assurés par des enseignants de différents pays dont le Bénin, le Maroc, le Sénégal, la Belgique, la France et les Usa.
Une expérience qui va faire école
L’Imsp a eu le mérite de réussir cette Ema en hybride qui est une première expérience à en croire le président du comité d’organisation. Professeur Carlos Ogouyandjou espère que « cela va se répercuter sur d’autres écoles pour que la pandémie n’empêche pas l’évolution de la science ». Le Coordonnateur du Centre d’excellence africain en sciences mathématiques, informatique et applications de l’Imsp s’est réjoui de la réussite de cette expérience. « On est heureux d’avoir pu réussir cette première école en hybride avec des cours en présentiel et des cours en ligne », a affirmé professeur Joël Tossa saluant la contribution de tous les enseignants.
Faisant un bilan de l’événement, le chef de cabinet du Recteur de l’UAC, Dr Moufoutaou Adjeran, a avoué que « ces jours d’information, d’initiation, de réflexion et de pratique des mathématiques pures furent un réel succès, une expérience inoubliable et même un point de départ pour les jeunes chercheurs notamment les étudiants de niveau master et les doctorants en mathématiques d’une part et les chercheurs confirmés d’autres part ». Pour lui, les regards sont dès à présent tournés vers ces participants et leurs travaux de recherche. « Nous attendrons notamment des avancées, des innovations, des contributions, des formules et pourquoi pas de nouvelles découvertes scientifiques qui témoigneront de la qualité de la formation qui vous a été proposée au cours de cette école », leur dira-t-il. Le chef de cabinet du Recteur de l’UAC souhaite en effet, que les résolutions collectives ou personnelles issues de cette Ema puissent contribuer à l’avancée de la science et au développement de l’Afrique et du monde en entier. A ce propos, il a rassuré de l’entière disposition de l’UAC à toujours soutenir de telles initiatives.