Déjà plus de six semaines que les écoles ont reouvert leurs portes sous le grand signe des réformes. Mais à y voir de près, nombreuses de ces réformes sont inopportunes. Éduquer un homme ou une femme, c’est éduquer une nation. Rater l’éducation d’une ou de plusieurs générations, c’est foutre la merde dans la société pour plusieurs années. Mais, les responsabilités sont partagées à mon humble avis même si beaucoup pense que seul l’État, garant de l’éducation de ses filles et fils est le plus grand responsable. Beaucoup de bruits pour un résultat insignifiant ou inexistant. Que de classes ou de promotions sont sans enseignants depuis le début de cette année scolaire ? Que de décisions improvisées et inopérantes déjà prises et que de dommages créés à la jeunesse béninoise, à l’avenir de notre beau pays le Bénin ?
De la question et gestion des « aspirants »
Voilà une réforme mal pensée car mettant à genoux l’école et l’éducation de la jeunesse béninoises. Trois tests pour constituer une base de données soit disant des personnes aptes et capables de postuler pour le métier d’enseignant. In fine, cette base de données n’a pas servi à grandes choses puisque, ceux déployés dans les écoles se foutent par mal de cette base de données car ne provenant pas tous de cette base de données , la politique s’étant mêlée de tout. Des admis non déployés, des recalés déployés, des personnes n’ayant pas composé envoyés dans les écoles, des expérimentés de plus de dix ans laissés sur les carreaux, des inexpérimentés fraîchement sortis des écoles et universités parfois sans un parchemin disponible en contact des apprenants ,, des enseignants balancés à plus de deux, trois voire quatre cents kilomètres de leurs résidences, des pièces difficiles à obtenir (numéro IFU, RIB…), des redéploiements sans tenir compte des besoins des écoles, des réajustements sur fonds de clientélisme et d’appartenance à des camps… La liste des anomalies est longue.
La culpabilité de tous ici crève les yeux. Parents (APE) amorphes et complices car ne réagissant pas à cette situation déplorable et préjudiciable pour les enfants sans enseignants depuis bientôt deux mois. Chefs d’établissements se limitant juste à des soubresauts puisque ne voulant pas perdre leur poste en disant la vérité à l’autorité. Élèves silencieux (surtout ceux du public) pourtant sachant que les épreuves des examens sont identiques pour les écoles privées que pour les publiques. Les jours et les semaines s’égrainent, l’année tire à sa fin. Ce qui préoccupe (procédure d’urgence), c’est la politique, le cash, l’intérêt personnel et égoïste. C’est regrettable et inimaginable. Le dilatoire, l’amateurisme et l’improvisation avec lesquels l’école béninoise est gérée aujourd’hui auront à coup sûr des conséquences très fâcheuses sur plusieurs générations et décennies malheureusement pour notre pays. Nous exhortons toutes celles et tous ceux qui peuvent placer un mot, poser un acte pour que l’école béninoise fasse l’objet d’une attention particulière, à sortir de leur silence et à agir afin qu’une action urgente, une décision salvatrice puisse voir le jour pour sauver l’école béninoise de son agonie, de sa léthargie.
Vive la jeunesse
Vive l’éducation des enfants
Vive l’école béninoise
Issa GBÉNOU
Mon cri de cœur