Une délégation du gouvernement a rencontré, ce jeudi 2 avril 2020 au ministère de l’enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle à Cotonou, les promoteurs des établissements concernés dans la vidéo montrant des pratiques sexuelles et de stupéfiants par des élèves en uniforme dans des écoles du Bénin et qui défraie la chronique depuis quelques jours.
Le gouvernement compte prendre des mesures appropriées face à ces vidéos. Pour la ministre des affaires sociales et de la microfinance, ces visuels qu’elle trouve « traumatisantes et choquantes » doivent sonner un réveil contre ces pratiques au risque de plomber le futur de toute la Nation béninoise. «Si nous refusons d’ouvrir les yeux sur ces vidéos traumatisantes et choquantes pour prendre des mesures vraiment percutantes adaptées à notre contexte socioculturel et qui respectent les normes de notre société, demain nous nous réveillerons trop tard parce que ce sera le futur de notre Nation qui est déjà à genoux », affirme Véronique Tognifode Mewanou.
Sa collègue de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladekan, s’interroge sur « le dispositif mis en place dans les établissements pour empêcher de telles déviances ». Elle souhaite que dans le cas d’espèce, les textes soient respectés et que les auteurs de ces vidéos pornographiques soient sanctionnés avec la dernière rigueur.
Le ministre de l’enseignement secondaire ne dira pas le contraire. «Tous ceux qui sont, d’une manière ou d’une autre, impliqués dans la réalisation et la diffusion des vidéos pornographiques des élèves en tenue et dans les salles de classes sur les réseaux sociaux vont répondre de leurs actes », rassure Mahougnon Kakpo. Rappelons que le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Mario Mètonou, a ouvert déjà une enquête à ce propos.
Sèmayi KODJO