Malgré les incessantes mises en garde du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle contre les fabricants de faux bulletins aux élèves, il existera toujours des indécrottables. Ni plus ni moins, ces faussaires seront considérés comme des rois de la pègre dans le milieu scolaire. C’est le cas d’un enseignant impliqué dans un réseau de fabrication « industrielle » de faux bulletins aux élèves dans le département de l’Ouémé. Il a été appréhendé, ce lundi 20 avril 2020, après plusieurs mois de cavale.
En début de cette année 2020, deux élèves impliqués dans ce dossier avaient été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et 100.000 francs CFA d’amende puis après avaient été rétrogradés. Les dénonciations de ces élèves ont permis d’appréhender l’un des cerveaux de la fausse fabrication. Les enquêtes se poursuivent pour retrouver toute la bande. Le pot aux roses a été découvert grâce à la vigilance du Directeur Départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle de l’Ouémé, Dr Bertin DANSOU et du collectif du patronat des établissements privés dudit Département. Et surtout grâce à la plateforme EducMaster.
Pour obtenir, par exemple, 10 de moyenne les faussaires prennent 50.000f. Avec 100.000f et 200.000f les élèves peuvent obtenir, à partir du bureau des faussaires, 14 et 16 de moyenne. Un prix social est même pratiqué pour les élèves indigents. Le dimanche 12 avril 2020, sur l’ORTB, le Ministre Mahougnon KAKPO affirmait : *«A la fin de l’année, il y a des élèves qui ne passent pas en classe supérieure mais avec la complicité de certains enseignants, de certains membres de l’administration scolaire et de leurs propres parents, ils se font établir de faux bulletins pour passer en classe supérieure. Avec EducMaster, nous avons pu les déloger.»
Pierre DOSSOU