Le ministre des enseignements maternel et primaire Salimane Karimou s’est associé au Programme alimentaire mondial (PAM), jeudi 15 octobre dernier, pour sensibiliser les populations dans le département du Zou contre le cambriolage des vivres et la destruction d’infrastructures de cantine scolaire. Il était question de trouver avec les communautés concernées, des solutions à ce phénomène qui détruit le Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) dans leur localité.
Le PAM à la quête de solutions inclusives pour l’implication des communautés au Pnasi dans les localités où leur participation est encore faible d’une part et contre le cambriolage des vivres d’autre part. L’équipe du PAM conduite par le représentant résident est allé avec le ministre des enseignement maternel et primaire rencontrer les populations du Zou à ce propos en présence des autorités communales et locales. C’était à la maison du peuple de Djidja.
« Dans le département du Zou, le niveau de participation communautaire est relativement faible ; un taux de participation financière de 49,35 %. 166,75 kg de maïs, 378 kg de riz, 177 kg de poivre jaune, 142,125 Litre d’huile ainsi que des cuillères, des bols, des plastiques, des marmites ont été emportés par des divorcés sociaux dans six écoles », rapporte le directeur départemental des enseignements maternel et primaire. « Cette situation voudrait qu’on discute avec vous et trouver ensemble les solutions ; nous pensons qu’en discutant avec vous, nous allons mettre les bases d’un programme durable », a indiqué le Représentant résident du PAM au Bénin, Guy Adoua au début de la séance. Il explique que « si déjà les implications des populations sont faibles et que les vivres sont encore cambriolés, on tend vers la mort du programme » dans de telles zones. « Nous avons voulu passer par le Zou pour atteindre les autres communautés. L’école est l’affaire de la communauté. C’est ensemble que nous allons trouver les solutions », appuie le ministre Salimane Karimou.
Cette méthode participative est fortement appréciée des autorités à la base et de leurs administrés. A l’occasion, enseignants et parents d’élèves ont fait part de leurs propositions face à cette triste situation. Dans son message de sensibilisation, le ministre a partagé avec eux des exemples de réussite de la participation des communautés aux cantines scolaires dans d’autres localités pour leur montrer qu’il s’agit d’un bien commun que tous les fils et filles du Bénin doivent sauvegarder. Salimane Karimou nourrit l’espoir qu’après cette rencontre la situation change en bien et que le Zou devienne aussi un modèle d’implication de la communauté pour la gestion et la pérennisation des cantines scolaires. « C’est une semence. Nous allons partir de ce message pour continuer à sensibiliser », confie le représentant résident du PAM, Guy Adoua.