Dans la commune d’Athiémé au Bénin, l’approche intégrée des cantines scolaires portent les preuves de son efficacité déjà grâce au partenariat entre le Programme alimentaire mondial (PAM) et Choithrams. La cantine scolaire est devenue effectivement l’affaire de la population à la base qui en tire autres profits que le repas sain et équilibré servi chaque jour d’école à leurs enfants.
Au Bénin, le programme des cantines scolaires désormais confié au PAM va au-delà de servir un repas chaud chaque jour d’école aux enfants. C’est devenu un paquet d’offres dans une approche intégrée pour, entre autres, assurer l’appropriation des communautés à la base en vue de la pérennisation de ce programme. La commune d’Athiémé en est une preuve grâce au partenariat entre le PAM et Choithrams. Des « activités de jardinage, de champs, des activités génératrices de revenu avec la communauté pour renforcer financièrement la caisse de la cantine » s’y ajoutent. Aussi, chaque école à cantine scolaire dans le cadre de ce partenariat, bénéficie-t-elle, d’une cuisine, d’un réfectoire, d’un moulin à maïs, d’un jardin scolaire, d’un forage pour les écoles n’ayant pas d’accès à l’eau potable pour renforcer les activités de leurs cantines, etc.
Tout ceci se fait dans un système qui met la communauté au cœur. Les habitants de cette localité sont volontaires à offrir des espaces et consacrer aussi leur temps pour la bonne marche de ces initiatives autours des cantines scolaires. C’est l’exemple du jardin mis en place et entretenu par des volontaires formés à cet effet. « J’ai été très contente de l’arrivée de la cantine dans notre communauté. Nos enfants souffraient avant. Ma contribution était de mettre à disposition ce domaine où nous pouvons cultiver des légumes pour nourrir nos enfants », confie Godjan Amèyovi, celle qui a donné cet espace pour le jardin. « Je pourrai dire que ce jardin nous aide beaucoup. D’abord dans l’alimentation et ensuite dans l’entretien des gens de la communauté qui nous aident », rapporte le directeur de l’Epp Agontimè, Ignace Houéssou. David Adomahou, responsable des activités liées aux cantines scolaires dans le Couffo au Programme alimentaire mondial (Pam/Bénin), fait savoir que les revenus issus de la vente du surplus des produits du jardin sont divisés en trois parties. « Une part sert à payer les trois volontaires responsables du jardin, une part est versée dans la caisse de la cantine et une part dans la gestion du jardin », indique-t-il.
L’approche intégrée dans la gestion des cantines scolaires dans cette commune permet aussi l’autonomisation des femmes. Ce partenariat entre le PAM et Pam-Choithrams s’annonce encore plus renforcé dans 20 écoles des départements de l’Atacora, du Mono et de l’Ouémé. C’est 750,000 $ qu’il a promis investir dans le développement des cantines scolaires dans ces écoles. C’est un modèle de réussite de cette approche.