Le Laboratoire d’expertise et de recherche en éducation, formation et orientation (Laerefor) en collaboration avec le Département des sciences de l’éducation et de la formation (Dsef) a ouvert mercredi 21 octobre 2020 à l’Université d’Abomey-Calavi, un colloque scientifique international en hommages au Professeur Gabriel Coovi Boko autour du thème « Les sciences de l’éducation et de la formation à l’école africaine : regard pluridisciplinaire ». C’est trois jours d’effervescence scientifique avec des universitaires de plusieurs pays.
« Montrer la pluridisciplinarité et la pluri-dimensionnalité des sciences de l’éducation ; relever l’importance des sciences de l’éducation pour une meilleure conscience citoyenne africaine et surtout béninoise ; offrir à la communauté scientifique une méta analyse de l’œuvre du Professeur Gabriel Boko en tant qu’auteur et lui rendre un hommage scientifique ». Tels sont les objectifs du colloque scientifique international ouvert dans la matinée de ce mercredi à l’Université d’Abomey-Calavi, informe le président du comité d’organisation Professeur Patrick Houessou. Ils ont nombreuses, les personnalités du monde universitaire notamment de l’éducation et de la formation qui se sont manifestées pour croiser leurs regards autour de cette thématique. L’engouement est fort. Alors que le comité d’organisation attendait au maximum 80 communications, il en a reçues 120 pour environ 132 communicateurs dont 87 béninois et 45 étrangers de 7 nationalités. Chaque journée sera introduite par une communication inaugurale.
Multiplier les « Semeurs d’espoir »
Ce colloque permettra de remettre en perspective les sciences de l’éducation qui trop souvent sont non seulement perçues comme une science purement occidentale mais également réduite à la pédagogie, à l’enseignement, informe le recteur de l’UAC, professeur Maxime da Cruz. C’est l’occasion pour les participants d’échanger autour des valeurs éducatives africaines, à l’en croire.
L’heureux du jour, Professeur Gabriel Boko, convie les scientifiques présents physiquement ou de façon virtuelle compte tenu du contexte sanitaire, à l’idée du « Semeur d’espoir ». « Les sciences de l’éducation n’auront rien à faire à l’école africaine si elles ne contribuent point à multiplier des Semeurs d’espoir. Toutes les nations africaines en ont besoin », enseigne le professeur, un personnage célébré à travers ce colloque. C’est, à l’en croire, la leçon qu’il a reçue de son parcours. « Le vrai enseignant doit s’efforcer d’être un semeur d’espoir. Semer l’espoir partout où les gens sont désespérés ; l’enseignant est voué à cette tâche ».