La situation de la propagation du Coronavirus inquiète de plus en plus populations et notamment les parents d’élèves. Ils trouvent que le contenu du conseil des ministres extraordinaire tenu ce mardi 17 Mars 2020 manque de certaines mesures de protection à l’endroit de l’école et surtout des élèves et écoliers.
Comme au Gabon, où les collèges, lycées et universités sont fermés depuis deux jours afin de lutter contre la propagation du COVID-19, le Bénin devra aussi trouver de solutions plus pratiques pour apaiser les parents.
Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Guy Patrick Obiang, mardi dernier, un seul cas de coronavirus a été confirmé au Gabon. Et il s’agissait d’un Gabonais de 27 ans ayant séjourné en France. Il a regagné le Gabon le 8 mars avant d’être confirmé positif au nouveau coronavirus quatre jours plus tard.
Le Bénin ayant le même score que le Gabon, le gouvernement de la rupture pouvait pour l’instant fermer les écoles, puisque le risque est grand, mais certaines écoles ne mesurent pas encore la gravité.
Ne pas le faire, serait comme un manque d’attention à la santé des enfants dans les garderies, les crèches, les écoles et universités, puisque, aucune mesure les concernant n’a été prise.
En réalité, comment les petits enfants pourront-t-ils faire face aux mesures alors qu’ils ne font que se toucher tout le temps avec leur état fragile ?.
Le gouvernement doit revoir sa copie en protégeant autrement les enfants car, comme le dit dans L’Aventure ambigu, Cheikh Hamidou Kane : «Nos meilleures graines et nos champs les plus chers, ce sont nos enfants». Ne faut-il donc pas les retourner à la maison et laisser l’école ouverte aux classes d’examens en respectant bien sur les distances ou diviser les classes en groupes ? Si la Cour constitutionnelle est en ‘’congés’’, pourquoi ne pas fermer les tribunaux et écoles ? Ce sont là autant de questions qui méritent réflexion.
Et mieux, le gouvernement peut également anticiper sur les congés de pâques en arrêtant les classes pour deux semaines, afin de ne plus donner de congés de pâques au titre de 2019-2020.
En fermant les établissements scolaires, la mesure peut exiger que seuls les membres du personnel soient autorisés à être présents.
Toutefois, puisque les regards étaient tournés vers les écoles maternelles et primaires pour leur fermeture, ce qui n’a pas était fait contre toute attente, on peut se dire que le gouvernement a bien évalué les risques avant de prendre les décisions du conseil des ministres, de ce mardi.
Pierre DOSSOU
LIRE LES GRANDES DECISIONS DU CONSEIL EXTRAORDINAIRE DES MINISTRES DU MARDI 17 MARS 2020
1- Nouvelles mesures en vue d’éviter la propagation de l’épidémie du COVID-19 dans notre pays.
2- limitation à l’extrême nécessité des entrées et sorties aux frontières terrestres de notre pays. Seules les traversées indispensables seront autorisées en liaison avec les autorités des pays voisins. Des mesures de renforcement du contrôle seront appliquées pour la mise en quarantaine systématique de toute personne suspecte ou qui tenterait de contourner le dispositif ;
3- restriction de la délivrance des visas d’entrée au Bénin ;
4- mise en quarantaine systématique et obligatoire de toute personne venant au Bénin par voie aérienne. En conséquence, le Gouvernement a décidé de la réquisition d’un millier de chambres d’hôtel à cette fin. Les frais de quarantaine des nationaux seront assurés par l’Etat tandis que les non nationaux supporteront par eux-mêmes lesdits frais ;
5- Les sites hôteliers concernés ont déjà été identifiés et leur surveillance sera assurée par les Forces de Défense et de Sécurité afin de s’assurer du respect strict de la mesure de quarantaine ;
6- suspension de toutes les missions à l’extérieur du pays pour les membres du Gouvernement et pour les cadres de l’administration publique, sauf en cas d’urgence absolue. Les structures et les personnes du secteur privé sont invitées à observer la même prudence ;
7- suspension de toutes les manifestations et tous autres événements non essentiels à caractère sportif, culturel, religieux, politique et festif ;
8- suspension des préparatifs du pèlerinage à la Mecque en cohérence avec les dispositions prises par les autorités saoudiennes ;
9- obligation pour les transporteurs en commun de doter leurs employés ainsi que les passagers en masques ou bavettes appropriés, et de respecter les distances de sécurité sanitaire entre occupants ;
10- recommandation aux personnes éplorées de limiter au strict minimum les obsèques de leurs défunts et de différer les manifestations
11- subséquentes ; recommandation aux responsables religieux de faire respecter, lors des cultes, la distance de sécurité sanitaire d’au moins un mètre entre fidèles, d’éviter les poignées de mains, les accolades et tous autres gestes contaminants ;
12- obligation pour les banques, supermarchés, bars, restaurants, entreprises et autres établissements recevant du public, de prévoir des mesures de protection et d’hygiène, et de faire observer par les clients et usagers, la distance de sécurité sanitaire entre eux ;