Le Golfe de Guinée (GoG) ne cesse de subir un nombre croissant de crimes maritimes dans les eaux internationales et territoriales, faisant du GoG les routes de navigation les plus dangereuses au monde à ce moment.
Le constat ces dernières années est amères et ne veut laisser aucun Etat indifférent, bien que les Etats du Golfe de Guinée aient mis en place un certain nombre d’initiatives pour améliorer la sécurité.
C’est dans ce contexte que le Centre international Kofi Annan de Formation au Maintien de la paix, en collaboration avec le gouvernement danois organise depuis le lundi 23 Novembre 2020 à Bénin Royal Hôtel, un cours intitule «Développer la culture de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée».
Initié dans le cadre du Projet intitulé « Amélioration des recherches régionales, renforcement des capacités et concertation avec les parties prenantes en vue d’un domaine maritime plus sûr dans les golfe de Guinée », le Commandant du Centre international Kofi Annan de Formation au Maintien de la paix, le Général de Division, Francis OFORI, estime que ce cours de formation vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité dans le Golfe de Guinée en renforçant la collaboration et la coopération entre les agences responsables de la sécurité maritime au Benin. notamment de la marine, de la magistrature, de la police maritime, de la commission des pêches, des compagnies maritimes privées et des organisations de la société civile, entre autres.
Prévu pour durer du 23 au 27 Novembre 2020, cette formation constitue, d’après Francis OFORI, le deuxième des cinq cours de formation qui s’organisent dans certains pays d’Afrique de l’Ouest au cours du projet.
Face à la mobilisation des participants, le Général de Division, Francis OFORI a salué la place que le Bénin accorde à la coopération inter agences avec le Ghana. A l’en croire, « la lutte contre la piraterie maritime doit faire partir de notre quotidien » a-t-il conseillé.
Pour le Chef d’Etat Major, le Contre amiral, Patrick AHO, la participation du Bénin se limite aux acteurs béninois, et à la coopération régionale et internationale où des marins de navires viennent nous appuyer en rendant nos côtes sûres et navigables. L’importance de cette formation se justifie donc pas le fait qu’ un seul Etat ne peut assurer cette sécurité. « Et comme vous le savez le 2/3 du territoire béninois, la majeure partie, se trouve dans la mer. Le plus grand résultat attendu est que les côtes soient désormais plus sûres, car chaque voie de navigabilité doit être surveillé et contrôlés. Si ce n’est pas le cas, le port étant le poumon de l’économie, les navires ne viendront pas » a-t-il souligné.
Par la même occasion, le Préfet maritime, le Capitaine de Vaisseaux, Maxime Fernand AHOYO, a adressé au Centre international Kofi Annan de Formation au Maintien de la paix, un satisfecit. A l’en croire, « le problème d’insécurité dans le Golfe de Guinée est un problème que rencontre tous les pays et donc l’action de ce centre est salutaire. « Je suis heureux que le gouvernement béninois ait autorisé l’organisation de cette formation au Bénin pour la trentaine de participants. Ce ne sera pas une formation de plus au regard de la gravité de l’acte. Les organisations au niveau des Etats ne sont pas les mêmes. Donc si les Ghanéens et les Béninois se partagent les expériences, est une bonne chose. »
Précision que la formation portera sur des sujets aux cadres juridiques et politiques en matière de sécurité maritime et de réponse aux menaces a? la sécurité maritime gans le golfe de Guinée.