Concert gospel, sortie et promotion d’albums, témoignages, dons, etc. Il fut riche et diversifié, le paquet d’hommages au chantre El Samata organisé dans la soirée du dimanche 6 décembre 2020 à la place des fêtes ‘’La Lucide’’ de Godomey.
L’initiative vient d’un groupe de jeunes chrétiens de l’Eglise du Christianisme Céleste (ECC), anciens musiciens, qui ont décidé de s’unir pour accomplir la mission d’honorer les gloires non seulement de la musique au sein de cette Eglise mais du gospel béninois en général. Ils sont, Isaac Kiki Hodonou (médecin en France), Eric Yovogan (trompettiste en Belgique), Patrick da Costa (radiologue en France), Nathanaël Hounnou (Etats-Unis) et Mathieu Aïdama (promoteur de JMS production au Bénin). « Il y a pas mal de gloires du gospel béninois qui sont encore vivantes mais qui ne sont pas honorées. On ne va pas attendre leur mort pour les célébrer à titre posthume. Ce groupe de jeunes a décidé de prendre cette mission à cœur et de l’accomplir », explique Mathieu Aïdama.
Franck Eugène da Costa à l’Etat civil, El Samata est celui pour qui ils ont organisé leur première sortie. La première du concert a été assurée par Raphaël Shéyi, l’un de ces jeunes musiciens inspirés par l’homme à l’honneur et qui assurent à merveille la relève. El Samata en est fier. « Je remercie le Seigneur pour ces jeunes aujourd’hui dans l’Eglise parce que dans les années 60, il n’y avait pas un seul guitariste mais aujourd’hui on peut en compter par milliers dans le monde. Je suis très content.», affirme-t-il.
Encore en pleine forme sur scène à 72 ans : le secret
Le maître, visiblement, n’a pas fini de les inspirer. Du haut de ses 72 ans de vie, El Samata détient encore toutes ses potentialités artistiques sur scène. Le public en a profité bien dimanche dernier. A cette soirée où les jeunes le célèbrent, El Samata est arrivé par deux fois tenir la scène avec surtout ses cantiques de méditation et chansons « awhangbahoun » désormais compilés sur deux albums officiellement lancés à l’occasion. On pouvait entendre le septuagénaire chanter avec son beau timbre vocal et danser comme il le faisait quand il a connu l’ECC il y a 56 ans. El Samata, à 72 ans, danse encore en tourbillon et avec pleine d’énergie. « Mon secret : c’est la grâce du Seigneur, et j’ai essayé de respecter ses lois », répond-t-il. L’un des musiciens et maîtres qu’il a formés interprète autrement ce maintien de forme et de talent en ces termes : « A 72 ans, quand vous chantez Dieu, quand vous êtes dans le gospel, quand vous êtes inspiré par Dieu, le corps suit ; l’esprit travail pour réparer votre corps ; vous êtes toujours jeune », affirme Michaël Djossou, musicien, ingénieur de son et maître de chœur. Pour Eliane Adjaho, vivre encore un concert d’un chantre à la dimension de El Samata est une chance. « Je suis très honorée, c’est une chance de suivre ce spectacle en direct? car papa El Samata est un père, il représente la musique dans l’Eglise du christianisme céleste. Ce serait d’hommage que je ne sois pas là ». « El Samata, c’est un père spirituel. C’est le papa qui nous a incité à aimer Dieu à travers la musique ; à travers cet homme on a connu Dieu par la musique. Assister à son concert me met dans un état spirituel en communion avec mon Dieu », dira Michaël Djossou, affectueusement appelé ‘’tonton Mika’’.
El Samata en un mot pour la jeunesse
El Samata a connu l’ECC après la guérison miraculeuse de sa mère dans cette l’ECC en 1964. Il fait partie des pionniers qui ont introduit les percussions surtout leur modernisation au sein de cette Eglise. L’histoire rapporte qu’il a été le premier à faire résonner les cordes d’une guitare dans cette Eglise. Il était sur la paroisse de St Rita. El Samata a consacré sa vie…