Loin des dépravations observées notamment chez les jeunes le 14 février de chaque année au nom de la célébration de la fête du Saint Valentin, l’Ecole supérieure de management (ESM-BENIN) a réuni, vendredi dernier, ses étudiants autour d’activités saines pour les conscientiser et les préserver des déviances qui vont nuire à leur avenir. C’est à travers un séminaire sur la sexualité et la responsabilité en milieu estudiantin.
Depuis plusieurs années, l’Ecole Supérieure de Management (ESM-BENIN) célèbre autrement la Saint Valentin destinée aux « amoureux ». Elle parle avec ses étudiants de la fête, de ses origines, de sa signification et de comment la célébrer. La tradition a été encore respectée vendredi 14 février dernier dans l’enceinte de l’école sise en face du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou à Cotonou. L’école a organisé en cette journée, un séminaire sur le thème « sexualité et responsabilité en milieu estudiantin ». «Notre rôle d’éducateur se doit de préciser l’origine et le fondement de cette date ; donner un vrai sens à l’amour », explique le directeur des études, Lucien Assogba.

Il le fallait parce que l’ESM-BENIN est une entreprise soucieuse de l’avenir de la jeunesse, défend le Promoteur de l’école, Dr Isidore Hounhuedo. « ESM leur propose de passer cette journée sous un angle humain, intellectuel, spirituel afin d’éviter des dérapages qui détruiront à jamais leur avenir », informe-t-il. Pour lui, lorsqu’on comprend l’amour comme l’essence de la vie et le symbole de création, il est impératif de sensibiliser les gens à le vivre avec respect, méthode et dignité.
La clé d’une sexualité responsable
Le séminaire a été animé par deux communicatrices qui ont assuré respectivement ces volets humain, intellectuel et spirituel évoqués par le directeur général. La première communicatrice, visiblement heureuse de cette initiative de l’ESM-BENIN, est convaincue de ce que cette école ‘’produira’’ des hommes et femmes responsables. « Cela passe par une sexualité responsable », enseigne Sonia Agbantou aux étudiants. Sa communication a consisté à montrer à ces derniers comment être responsable en sexualité, se conduire pour ne pas tomber dans les déviances et ne pas opérer des choix précipités au risque d’un mauvais départ en sexualité avec d’énormes conséquences néfastes de vie. Elle a averti notamment les jeunes filles des appâts du moment qui finalement vont ruiner leur avenir. La clé d’une sexualité responsable, « c’est de s’aimer suffisamment soi-même », conseille Sonia Agbantou.
« Une fille qui s’aime ne doit pas attraper une grossesse non désirée »
C’est aussi autour de cette clé que la deuxième communicatrice a construit son développement du thème sous l’angle spirituel. Pour la reine mère Mianon Kpessi Ko’Ndodo Todegla, la sexualité est spirituel ; c’est un culte. « Il n’est pas question de jouer avec l’amour et la sexualité », martèle-t-elle. Autrement, la vie de celui ou celle qui se prend mal dans la sexualité devient « errance ». « Vous trainez les conséquences durant toute votre vie », avertit la mère. Dans son développement, elle a évoqué surtout les avortements provoqués en milieu scolaire qui, pour elle, constituent l’une des conséquences les plus ravageuses d’un mauvais départ en sexualité. « Il faut s’aimer. Une fille qui s’aime ne doit pas attraper une grossesse non désirée », enseigne la reine aux étudiantes de l’ESM-BENIN.
Outre les échanges en public faits d’intermèdes musicaux, théâtraux et humoristiques toujours en lien avec le thème du séminaire, les deux communicatrices ont offert des séances privées à chaque étudiant ou étudiante qui le désirait. Ce fut une journée d’éducation pour faire des étudiants de ESM-BENIN, des lumières, des modèles. C’était réellement « un rendez-vous de connaissance, de développement personnel, de recherche et d’épanouissement humain », comme l’avait promis le directeur général dans son discours d’ouverture.
Sèmayi Kodjo